Le 15 septembre, un événement inattendu s'est produit. Vers 6 heures du matin, nous avons été frappés par la foudre, provoquant une panne complète de notre électricité, de notre électronique et de nos moteurs. Nous nous sommes retrouvés à l'arrêt total, et cela a sérieusement compromis notre projet de transatlantique.

Ce qu'il reste de notre antenne radio VHF.

Dans ces moments, on garde espoir malgré le moral en berne. Romain s'est rapidement rendu chez l'électricien du port, l'assurance a été informée, et un expert doit venir constater les dégâts. Nous avons également contacté le revendeur Yanmar pour qu'il vienne évaluer les dommages sur les moteurs.

La situation est difficile, mais nous sommes confiants dans notre capacité d'adaptation, même si nous dépendons désormais des compétences de plusieurs entreprises. Nous prenons les choses une étape à la fois. Heureusement, il n'y a eu aucun blessé, et nous disposons désormais d'une voiture pour nous déplacer sans problème.

L'équipe d'électriciens est rapidement venue nous aider à rétablir l'électricité sur notre bateau, nous permettant ainsi de continuer à vivre à bord en sécurité. L'expert a rendu son rapport, confirmant que nous avions été touchés par la foudre, bien que pas par l'éclair principal mais une des ramifications car tout n'as pas "fondu". Les réparations devraient donc ne pas prendre "trop" de temps, mais certaines pièces nécessaires dépendent de la capacité du fournisseur à les fournir rapidement.

Pour accélérer le processus, je vais mettre à contribution ma patience, mon calme (dit "légendaire" ou pas) et ma ténacité pour obtenir les pièces nécessaires dans les délais que je me suis fixés.

Notre nouvelle voisine de ponton.

Les travaux devront prendre environ 4 semaines, mais en attendant, nous continuons à avancer comme si rien ne s'était passé. Les cours d'école, les courses, les travaux que nous avions prévus pour plus tard sont maintenant effectués pour gagner du temps. Nous prévoyons même d'installer un ou deux panneaux solaires supplémentaires si nous avons de la place. J'ai également consacré quelques heures à la couture pour fabriquer des protections pour nos pare-battages, qui seront exposés au soleil pendant la traversée.

Les enfants, en manque de copains, devaient les retrouver plus tard. Pour combler ce vide, j'ai cherché dans la communauté des bateaux pour voir s'il y avait d'autres familles dans les environs. J'ai trouvé une communauté de Français expatriés à Valencia et j'ai tenté ma chance pour organiser des rencontres.

L'attente des pièces détachées et des réparations à venir nous pousse à utiliser ce temps pour progresser sur divers aspects de notre voyage, même si cela signifie devoir résoudre des problèmes techniques imprévus. Notre détermination et notre capacité d'adaptation nous guident dans cette aventure mouvementée.