Mercredi 13 juillet. Notre premier vrai jour au mouillage. Après avoir dormi, sans houle et sans vent, nous avons un peu plus les idées claires. Je vais pas vous mentir, cette baie est énorme, avec toutes les commodités à disposition. Une station essence avec un petit ponton pour faire le plein de l'annexe, un port public juste à côté des commerces, une marina payante juste en face au cas où le port public soit trop plein. Des plages qui nous entourent, des magasins de toutes sortes et un magasin alimentaire suffisamment grand, à pied, pour un approvisionnement. La vue depuis certains coins est paradisiaque et les maisons qui y sont cachées doivent être somptueuses.

Mais, par ce qu'il y a toujours un mais, il n'y a pas que des avantages autrement ce serait le paradis et donc surpeuplée. Le principale inconvénient ici c'est que l'eau est très trouble. Vu que c'est un mouillage enclavé, il y a le courant principale, celui qui vient de l'extérieur et le courant intérieur qui est lui plus en profondeur, donc qui brasse les fonds. Pas d'eau cristalline ici. On peut quand même s'y baigner sans crainte. Par contre, pour le dessalinisateur, il faudra penser à lui changer ses filtres une fois partis.

Préfiltre du dessal après quelques jours à Porto-Heli. Ce ne coute pas très cher mais il faut le faire !

A part ça, un autre désagrément pour certains, mais pour nous actuellement un avantage, c'est l'absence de vent, pas une once. Nous qui cherchions un endroit sans vent pour se reposer c'est gagné. Mais qui dit absence de vent dit aussi chaleur étouffante, ce qui nous fait souffrir des chaleurs extrêmes de cette été. Mais bon quelques petits ploufs et ça va mieux.  

Nous avons toute la place qu'il nous faut. La découverte d'un shipchandler, qui peut nous avoir de quoi fignoler la réparation de notre annexe et avoir de quoi la réparer en cas de nouveau pépin, fini de peindre le mouillage rassurant qu'est Porto Heli. Très gentil et super rapide au passage.

Rare photo de Gilly B. au port en Grèce, le temps d'un plein !

Nous resterons ici plusieurs jours, d'une part à cause du mauvais temps. Juste pour vous donner une idée, la météo a été si mauvaise que durant 48 h il n'y a pas eu un seul ferry dehors. Mais dans notre baie, nous étions tranquille et au chaud.

La tranquillité à une fin. Comme sur terre, il existe sur l'eau des taxi-boats. Des petits bateaux surmotorisés qui vont d'un point A à un point B et qui on la fâcheuse tendance à raser les bateaux au mouillage, rivés sur leur téléphone au lieu de regarder où ils vont. Un bout (Se prononce "boute", nom marin pour un cordage) flottant orange derrière le bateau afin de sécuriser une zone de jeu pour les enfants et le problème et partiellement résolu. Mais bon, quand tu es en train de te reposer et que tu te fais secouer comme un pruneau... c'est moins agréable.

Ici les taxis-boats sont ... comment dire ... en meute, dans tout les recoins, presque une autoroute anarchique... c'est aussi l'un des fléau (en plus de la concentration énorme au cm2 de bateaux charter et gros yachts) qui te grille la priorité ou jette l'ancre devant toi pour te prendre ta place alors que tu es en train de mouiller. Bref, les inconvénients des endroits bien trop connus et qui ne favorisent pas l'équilibre, pourtant nécessaires, à la cohabitation entre la nature et l'homme.

Mais bon il faut dire que si nous n'étions pas bien ici, nous ne serions pas restés près de 10 jours. Il est jeudi 21 juillet, demain nous quittons Porto Heli et nous nous dirigerons vers Kithnos.

Avec une nouvelle "main de fer" pour nous assister dans nos futur mouillages avec ammares à terre.