Dimanche 10 juillet. Après une réparation de fortune en équilibre sur la dernière marche, la tête en bas et le soleil qui cogne, nous avons réussi à boucher ce trou béant. Nous sommes donc sans annexe durant les 48 prochaines heures en attendant que la colle prenne.
Départ donc du mouillage de Nikolaos, direction Ermioni. En sueurs et inquiets de la finalité de notre réparation, Romain et moi essayons de trouver des solutions alternatives à notre situation. Pendant que lui fait sa partie de veille durant la navigation, je fais des recherches sur un éventuel achat d'urgence d'annexe, des différentes possibilités de place dans un assez grand port et le délai de livraison.
Nous devons nous rendre à l'évidence, que si notre réparation ne tient pas, notre saison va se terminer brutalement. Mais bon, ne pensons pas à ça pour le moment. Découvrons notre prochain arrêt, la baie d'Ermioni. Nous y arrivons vers midi, la baie est grande mais le fond est constitué de mélange de boue et d'herbes et la houle entre, ce qui n'est pas très agréable. Nous décidons de nous ancrer assez près du port pour avoir un accès rapide au cas où. Nos amis mouillent à proximité, il reste maintenant plus qu'à attendre.
Lundi 11 juillet. La nuit n'a pas été dès plus reposante. Entre la houle, notre inquiétude pour notre annexe, ça été compliqué. Mais nous avons une bonne nouvelle, la réparation tient, nous sommes soulagés (surtout Romain) nous pouvons donc nous reposer. Nos amis ont décidé d'emmener nos enfants à tour de rôle à terre pour visiter un peu les environs. Bien entendu des passages répétés dans l'eau pour se rafraichir est toujours aussi bien apprécié.
Mardi 12 juillet. Nous décidons de changer de mouillage, la houle est annoncée ainsi qu'un coup de vent bien plus importants ces prochaines heures. Nous levons l'ancre un peu après dix heures car notre prochain arrêt n'est pas très loin. Direction Porto Heli et sa baie extrêmement bien protégée. Nous arrivons au mouillage pour treize heures.
Petite anecdote amusante, c'est la rencontre surprenante avec des navigateurs nudistes, se protégeant du soleil (ou des regards) par des draps recouvrant la totalité du poste de conduite, ne laissant apparaître qu'une petite ouverture par laquelle on voit sortir un homme (nu) pour regarder sa direction.
C'est une anecdote amusante, mais pas très sécuritaire, car la zone pour aller à Porto Heli est très passante et peu respectent les priorités et les distances entre les ceux qui montent et ceux qui descendent. Slalomer entre les différents navires c'est déjà du sport, mais avec un qui n'a aucune visibilité c'est prendre c'est de l'inconscience pure. Sur l'eau, tu ne peux pas te mettre sur le bats côté pour attendre une dépanneuse et personne ne viendra te remorquer ! La visibilité c'est la sécurité.