Lundi 27 juin, comme partout en Grèce nous pouvons louer un moyen de transport et payer cash, ( c'est amusant, il y a autant de loueur de voiture que de distributeurs de billets !) nous en réservons évidemment une, de voiture,  sur la plus grande île des Cyclades, à Naxos plus exactement, on y trouve la quasi totalité des magasins du continent. Pour faire un premier repérage, nous y allons entre adulte (un petit moment rien que tout les deux). Ne vous faites pas trop d'illusion, ce premier trajet nous permettra de faire un premier plein alimentaire volumineux. (il faut bien rentabiliser un peu la location). Ensuite, on va joindre l'utile à l'agréable, visitons un peu.

Direction le temple et le musée d'Artémis, une jolie petite balade dans les montagnes, chemins très campagnards, tout ce qu'on aime. Sacs sur le dos, casquettes sur la tête, crème solaire sur les membres exposés au soleil, nous entamons la petite, toute petite montée pour rejoindre le site. Les bouteilles d'eau n'ont pas été superflues, même si il ne faisait pas vraiment très chaud.

Vue depuis le temple d'Artemis

Malheureusement, nous n'avons pas pu faire le temple de Dionysos entouré de son parc, car une fois devant le portail, nous constatons que le gardien s'était absenté un peu avant l'heure officielle de fermeture. Changement de programme alors, nous profitons d'avoir encore la voiture (et la clim) pour aller faire cette fois des courses pour les garçons, car eux aussi, souhaitent quelques petites bricoles. Un arrêt glace s'impose... c'est l'heure du goûter ! Le plein est fait, tous le monde semble content de la journée, pas de coup de soleil, les jambes un peu fatiguées et plein de souvenir en tête.

Il ne fait pas chaud que dans la tête, tout est sec !

Le Meltem nous laissera un répit provisoire. L'étranglement entre l'île de Naxos et l'ile de Lefkés est un passage très délicat en navigation. Encore plus avec un vent du Nord accéléré par le relief (cours de géographie l'air de rien). La discussion sur notre heure de départ sera déterminée par la petite fenêtre météo "acceptable" pour ce passage, qui, finalement, sera très restreinte. Peu de repos pour les braves (les quatre adultes), levés avant le soleil pour éviter les vents thermiques espérant même un petit coup de pouce. Nous sommes conscients que, durant les trois premières heures, nous n'allons pas du tout aimer. Un cocktail de houles croisées, de vent tourbillonnants et éventuellement de ferrys passant à toute allure pour tenir leur heure d'arrivée, ne sera pas une navigation de croisière.

Mais encore une fois, rester bloquer ici une semaine de plus n'est pas envisageable car il serait impossible de s'évader en dehors du bateau en toute tranquillité. La décision est unanime. Nous nous dirigerons donc bien plus à l'ouest, espérant éviter le plus gros du prochain Meltem. Une navigation d'un peu moins de sept heures nous attend. Siros nous voilà !

Jeudi 30 juin, il est six heures du matin, un café à la main, une tartine de beurre confiture à la bouche, nous nous mettons en mode automatique pour les manœuvres en attendant que le café finisse de nous remonter à bloc. Romain aux manettes, Chris à l'avant pour l'ancre, nous utilisons nos dernières réserves d'énergies pour rejoindre notre prochain abri !

Alors comment dire... à plusieurs reprises ont s'est demandé si on été pas en train de faire une erreur... les enfants interdits de sortir, Romain au poste de barre, moi guettant la moindre anomalie de bruits suspects à l'intérieur. Notre navigation de sept heures a été... très sportive... même avec toutes les voiles hyper, super, méga bien réglées, notre bateau se prenait pour une baleine s'échouant de tout son poids mort sur les vagues !!! C'est très impressionnant de remonter des creux de vagues de cette taille, on dirait que l'on se fait avaler. Je crois que ce qui a été le plus pénible c'est les réglages incessants pour prendre d'une manière plus gracieuse ces montagnes d'eau géantes.

Jouons à cache cache !

Inconscient peut-être, mais nous étions presque les deux seuls bateaux à remonter à l'ouest, les autres que nous croisions descendaient. Mais nous y sommes arrivés, la baie est devant nous, la houle se calme, le vent aussi... nous avons donc fait un bon choix. Epuisés, nous nous trouvons chacun un coin pour se poser. Notre ancre bien plantée, tous rassurés, la ville semble très agréable, la vue est grandiose, la protection est top pour la houle... on verra pour le vent.  Nous sommes donc bien, dans la baie de Poseidonia! ( alors pour la petite histoire, la posidonie est une espèce de plante aquatique protégée, nous n'avons pas le droit de jeter notre ancre dans ces herbiers. Ce qui est amusant c'est qu'ici à Poseidonia, il n'y en a pas ! Donc nous pouvons dire que nous avons jeté notre ancre dans Poseidonia / posidonie ! ) ;p Encore un jeu de mot bidon !!!

Et voilà la baie ou nous avons jeté l'ancre, au sud de l'ile de Siros.

Les enfants à l'eau, les parents au dodo. On verra si on sera mieux demain !