Dimanche 26 septembre,

Notre dernier lever de soleil Corse de la saison.

Départ à 8h00 après un bon petit déjeuner, départ pour la Sicile. Les premières heures de navigations se sont bien passées, début d'itinéraire connu jusqu'au bouches de Bonifacio, nous devions les passer après une dépression, malheureusement celle-ci a décidé de nous accompagner, 27 noeuds de vent et houle croisée. Au lieu de tracer directement depuis les bouches, nous faisons un petit détour pour attendre que notre invitée surprise se décide à nous quitter. Trois bonnes heures longeant les abords des cotes Sardes et nous reprenons notre itinéraire de base.  

La nuit s'annonçait calme, mais je vois un début d'orage vers 21h00, c'est le quart de Romain, il le surveillera et l'évitera si nous nous en approchons d'un peu trop près. A minuit, je prends mon tour, la météo est bonne pas de vent avant onze heure.

Lundi 27 septembre,

Sous un léger vent, nous essayons d'optimiser notre génois durant toute la matinée, juste au moment de la pause pour Chris, un gros thon Germon a décidé de s'aventurer sur l'une de nos lignes, après une bonne bataille de plus de dix minutes, ils nous rejoints sur le bateau. La pause de Chris attendra, vidage, dépeçage et direction le congélateur et directe le lit pour Chris avec un temps de repos réduit.

Début d'après-midi, la bascule de vent arrive mais avec une houle de face affaiblie. Romain  vient à peine de reprendre son quart que rebelotte, un autre poisson sur la ligne, Chris en rigole mais elle va devoir encore réduire son temps de repos mais cette fois on ne va pas remettre les lignes, deux thons en à peine 5 heures ça suffit, en plus le congélateur est plein.

Le reste de l'après-midi se passe bien, les enfants sont en roue libre, ils aident quand même pour les tâches à l'intérieur, apporte les doses de caféines nécessaires à la survie de leur parents.

Mardi 28 septembre,

Il est un peu plus de minuit, un orage nous suis de près, houle de travers une fois de plus mais gérable. La matinée se passe sans soucis, les relèves se suivent et se ressemblent, les enfants continuent de nous aider comme ils le peuvent tout en évitant de faire trop de bruit pour celui qui se repose.

Les abords de la Sicile se profilent.

Fin d'après-midi, vu les dernières mises à jour des nouvelles restrictions sanitaires, Chris tranche, nous continuons au lieu de prendre une bonne nuit de repos. Nous ne sommes pas trop fatigués, nos organismes ont vites repris le rythme des quarts. Nous avons trouvé celui qui nous convient. Romain arrive gentiment à avoir du réseau par intermittence, un e-mail de la Capitainerie du Port de Marina di Ragusa, nous informe qu'un dragage est en cours dans le chenal d'entrée, entre 8h et 19h00,  nous devrons patienter à l'extérieur pour obtenir l'autorisation d'entrer sous escorte d'un marinero.

Nous continuons donc, avec cette modification, nous devrions arriver aux abords du port vers quatre heures du matin mercredi.

Mercredi 29 septembre, les quatre heures sont longues pour arriver au mouillage, mais nous tenons le coup à deux. Il est un peu plus de quatre heures, le mouillage est en vue, nous décidons d'affaler la grande voile, Romain sur le toit, moi avec les ris, la routine reprend sa place, mais nous constatons que nous avons mal tendus ris 1, il faudra le changer. C'est le métier qui rentre, heureusement qu'il nous a pas lâché avant. Nous mouillons bien à une heure de navigation du port, maintenant la question se pose si nous allons nous reposer durant les trois ou quatre heures qui nous séparent de l'ouverture du bureau du port ou pas.

Le Ris 1 agonisant

Chris tranche, un peu de repos avant l'arrivée dans un nouveau port ne nous fera pas de mal pour nos  manœuvres de port. 10h00 nous levons l'ancre, ces quelques heures ont fait du bien et petit-déjeuner tous ensemble aussi. Les enfants ont été enfin s'habiller, nous préparons tous pour l'arriver au port, les pares-battages en place, check-list d'arrivée pour chacun, tous le monde à son poste, Marina Di Ragusa nous sommes là !

PS : nous sommes arrivées rapidement, la capitainerie nous a informés que la drague allait libérer le passage, nous avons accéléré pour profiter de cette brèche. Port magnifique, très bien protégé, les enfants ravis, les parents épuisés, 11h46, nous sommes amarrés. Découvrons maintenant notre lieu d'hivernage.