Nous voilà de retour "chez nous" au mouillage en Corse. Les souvenirs affluent, et l'approche de la rentrée scolaire est momentanément oubliée. Avant de retrouver les pages blanches des livres scolaires, nous décidons de revisiter certains endroits et surtout de passer une semaine avec nos amis du Macavato. Rien que nos deux bateaux, d'un mouillage à l'autre.

Roccapina - Taravo - Propriano - Bonifacio - Cupabia, et surtout Girolata.

Voilà nos destinations prévues pour la fin du mois d'août. Nous sommes tous d'accord sur ces choix, et nous nous organisons pour les visiter dans n'importe quel ordre. Cependant, comme vous le savez, c'est Madame Météo qui a le dernier mot, et nous devons nous plier à ses décisions. Nous en profitons pour faire quelques allers-retours pour retrouver nos amis du Macavato au mouillage. Nous passons quelques heures ensemble au milieu de leur semaine de travail. Malheureusement, la semaine que nous avions spécialement réservée pour eux est annulée en raison d'un vilain mistral qui s'abat sur la Corse, nous empêchant de rester aussi longtemps que prévu.

Lion de Rocapine vue depuis la baie de Rocapina.

C'est le cœur lourd et empli de doutes sur nos choix météo que nous disons au revoir à nos amis, mais ce n'est que temporaire. Nous devons relever notre plus grand défi ensemble : la traversée de l'Atlantique. En attendant, ils termineront leur saison, se reposeront quelques jours, puis nous les retrouverons aux Canaries pour notre prochaine aventure incontournable.

Le vendredi 25 août, nous devons nous rendre sur le continent français, cette fois-ci au seul port qui accepte de nous accueillir, Port Camargue. Nous jouons contre le temps, car la traversée ne doit pas dépasser 48 heures. Au-delà, nous serions confrontés à la furie du mistral, une expérience loin d'être agréable. Il est 16h30, l'ancre est levée, et nous regardons avec un mélange de nostalgie et d'anticipation la Corse disparaître derrière nous, notre premier "chez nous".

Cependant, nous devons continuer à avancer, car la lutte entre l'arrivée imminente du mistral et notre repos au port est en jeu. Les téléphones en main, nous actualisons fréquemment la page météo pour obtenir les dernières mises à jour avant de perdre la connexion. Pour l'instant, nous sommes toujours dans les délais, mais dans les 24 heures à venir, nous devrons compter sur notre chance et notre capacité d'adaptation pour arriver à temps. C'est un vrai coup de poker, et nous verrons bien qui l'emportera... le mistral ou Gilly.B. ?