Nous sommes finalement arrivés au mouillage d'Ir-Ramla Bay, la plage rouge, et je confirme que le nom lui va à merveille. Le sable est d'un rouge magnifique, et le décor environnant est tout simplement somptueux. La vue panoramique nous dévoile les contrastes de la nature ici. D'un côté, un paysage aride et désertique, de l'autre, une verdure luxuriante, des sentiers de randonnée, et au milieu de tout cela, l'incontournable lodge d'Ulysse, malheureusement abandonné, avec la plage de sable rouge en contrebas.
Face à la chaleur écrasante, les baignades étaient plus que bienvenues. Même moi, qui suis généralement frileuse, j'ai pu en profiter. Nous avons passé deux jours extraordinaires sur cette plage.
Le dimanche 23 juillet, nous avons décidé de visiter la ville, et pour ce faire, nous décidons de nous rendre au port. Malgré la haute saison, nous avons réussi à réserver une place bien plus tôt que prévu, grâce à l'aide du responsable du port de Manoel Island. Nous avons donc accosté le vendredi 21 ou 23 juillet.
La principale ville, Valletta, nous attendait. La vieille ville est le centre de toutes les manifestations culturelles de la ville, et sa préservation et son entretien sont une tâche monumentale à laquelle les Maltais tiennent particulièrement. Là où le présent et le futur, symbolisés par les constructions modernes en béton et en verre, rencontrent le passé, on peut admirer un contraste fascinant qui reflète l'évolution de l'architecture.
Lorsque nous avons pénétré dans le chenal, nous avons été éblouis par la vue. Les remparts, à fleur de falaise, protègent les souvenirs du passé tout en faisant face aux structures modernes. On se sentait presque en train de jouer à une immense partie d'échecs grandeur nature. Nous n'avons pas regretté notre choix de destination.
Malheureusement, notre séjour à Malte sera de courte durée. Nous devons, d'ici le début du mois d'août, récupérer la marraine pour l'anniversaire de notre aîné. Elle doit nous rejoindre en Sardaigne, notre prochaine destination. Entre-temps, nous avons prévu de faire des escales dans les baies recommandées.
Le 31 juillet, c'est avec une pointe de tristesse que nous quittons cet archipel magnifique. Nous savons que nous y reviendrons, avec ou sans Gilly.B.
Nous faisons une nouvelle petite escale météorologique dans le sud de la Sicile, car un méchant mistral nous empêche d'avancer vers la Sardaigne. En attendant des conditions plus favorables, nous avons fait livrer le cadeau d'anniversaire choisi par notre fils aîné lui-même. Il va avoir 14 ans, et dans l'espace limité de notre bateau, chaque objet que nous ajoutons doit en remplacer un autre, alors ce choix lui appartient.
Le 8 août, avec une certaine appréhension en raison de la météo peu clémente, nous prenons la direction de la Sardaigne. La traversée nécessite deux jours, avec la première journée qui s'annonce compliquée. Nous croisons les doigts pour que la deuxième journée soit plus clémente.
Le jeudi 10 août, nous y sommes enfin. À peine mouillés à Porto Giuno, dans le sud de la Sardaigne, que nous récupérons la marraine, fraîchement sortie de l'avion. La mer est agitée, et pour le confort de tous, nous décidons de changer d'endroit pour la nuit.
Le lendemain matin, les conditions météorologiques s'améliorent en mer, mais le vent semble avoir pris des vacances. Nous devons utiliser les moteurs tous les jours pour progresser le long de la Sardaigne en remontant vers le nord.
Les jours se ressemblent, avec un ciel bleu, une mer magnifique, des baignades rafraîchissantes, mais le manque de vent nous oblige à faire tourner les moteurs chaque jour. Et voilà que le moment tant attendu arrive : l'anniversaire de notre aîné. Une journée spéciale en famille, avec la marraine et les amis de bateau qui nous ont rejoints tard la veille.
Le mardi 15 août, la marraine nous quitte, mais nous avons eu la chance d'assister à un feu d'artifice la veille. Nous la laissons repartir, sachant que nous nous retrouverons lors de prochaines aventures. L'année prochaine, elle devra prendre plus de congés pour nous rejoindre de l'autre côté de l'Atlantique.
Nous ne restons pas longtemps, car la rentrée scolaire approche et nous devons récupérer les fournitures scolaires pour nos enfants. La fin des vacances approche, et le jeudi 17 août, je reçois un e-mail m'informant que le colis pour notre dernier enfant est en chemin. Nous levons l'ancre et mettons le cap sur la Corse, où nous devons récupérer les fournitures en début de semaine suivante.