En chemin vers la Corse
Comme vous le savez, nous avons déjà tenté de nous rendre en Corse en début d'année, malheureusement pour nous, cette expédition c'est mal terminé et nous avons du rebrousser chemin pour revenir sur le continent.
Cette fois nous retentons notre chance. Avec un peu de recul, le choix du mois de janvier pour venir en Corse était un peu risqué, surtout que nous ne devions y être de passage le temps de s'organiser pour descendre jusqu'en Grèce, qui en temps normal, aurait été un très bon point de chute pour la période hivernale au niveau température.
Nous nous lançons donc en convoi. Cette fois-ci depuis Saint-Raphaël. Cela ne change pas vraiment le temps de traversée alors essayons. Nous partons en milieu d'après-midi, n'ayant pas eu des informations claires sur l'autorisation ou non de naviguer dans les eaux françaises entre 19h00 et 6h00 du matin, nous décidons de faire le nécessaire pour être avant 19hoo en eaux internationales et de faire au mieux, pour ne pas revenir en eaux françaises avant 6h00 le lendemain.
Départ du port de Santa-Lucia, à peine sortis du port nous faisons la rencontre d'un gros Marlin qui passait lui aussi par là. Cela nous a fait sourire, peut être un signe de bonne augure ?
Quelques heures plus tard, l'écart entre nos deux bateaux se creuse, nous ne sommes pas tous équipés de la même manière, mais ce n'est en soit pas un souci, nous serons rejoints par de jeunes dauphins qui souhaitaient s'amuser un peu avec nous pour le plus grand bonheur de tous. Un beau souvenir pour tout le monde, nous sommes toujours ravis d'avoir ce genre de compagnie.
Après cette jolie rencontre, il est temps pour nous de mettre en place les quarts et pour les enfants d'appliquer les règles de bord pour les traversées. Le repas est pris en famille, étant loin des côtes et le soleil se couchant à peine, nous pouvons nous le permettre tout en faisant une veille régulière. Tout le monde reprend rapidement ses habitudes de croisières.
Les enfants souhaitant dormir ensemble, ils partageront une chambre pour ce soir, pas de chance pour les parents, la chambre la plus chaude étant la leur elle deviendra celle des enfants. Nous, parents, sommes de quarts, nous dormirons dans le cockpit extérieur pour nous relayer plus rapidement en cas de soucis, avec une bonne couette la nuit sera plus chouette.
Pas de difficultés, nous commençons à être rodés, nous croisons régulièrement des cargos et des ferries, peu de pêcheurs et la mer a été clémente toute la nuit. Une belle façon de reprendre confiance en notre projet.
Romain appréciant particulièrement les levers du soleil, il me demande de le réveiller exceptionnellement pour cela. Ce fut chose faite, mais nous ne serons pas seul cette fois, notre petit Ethan nous rejoindra pour partager ce petit moment avec nous.
La fin de la matinée se passera bien, les enfants seront autorisés à regarder la télévision vu que nous sommes désormais au moteur, le vent n'ayant pas eu envie de souffler suffisamment fort pour nous.
À midi, les enfants mangeront sur la table extérieure pendant que nous veillerons à tour de rôle au poste de barre. En journée nous devons être plus attentifs, même si nous avons une bonne visibilité. Début d'après-midi, on essaye de prendre chacun un peu de temps de repos, nous avons du changer notre point d'arrivée par souci de sécurité météo et pour gagner du temps le lendemain, trois heures de plus, mais au moteur malheureusement.
Heure d'arrivée prévue 17h30 dans l’anse d'Alisu. Nous sommes fatigués, mais contents, nous y sommes arrivés, les températures sont douces, le repas du soir sera rapide, les parents étant fatigués, nous profiterons demain matin de faire un petit tour en annexe et après direction le port de Bastia qui nous attend.
Mercredi matin, levés avec le soleil, la vue est magnifique, nous reprendrons la navigation vers 10h00 en attendant, Romain profite pour descendre l'annexe et aller faire un tour avec les enfants pendant que je mets en route le repas de midi en avance. Si j'ai la possibilité, je préfère tout préparer en avance, comme ça quand on voudra manger, il me restera plus qu'à réchauffer.
Nous passons le cap Corse, la mer est effectivement un peu plus mouvementée, mais la vue est magnifique, heure d'arrivée prévue au Port de Bastia 17h. Comme nous sommes en convoi, nous laissons une distance suffisante pour que le premier qui entrera au port ait le temps de faire sa manœuvre, nous ralentissons à l'entrée du Port, nous nous y glissons à notre tour. Un petit demi-tour pour se mettre en marche arrière, tout le monde est à son poste. Je lance la première amarre, Romain s'arrête, la deuxième est lancée, ça y est nous y sommes. Bienvenue à Bastia.